Cahier n°2 – Vers une architecture en résonance avec le corps humain

Sommaire

  • L’action des formes sur la santé
    • Fritz MARBURG et Winfried REINDL
  • L’architecture, expression vivante du corps humain
    • Yannick CHAMPAIN, architecte
  • La maison, l’espace et le langage
    • Dominique BEAUX, architecte

Edito

L’évolution des dernières décennies peut se caractériser par la perte progressive du contact avec l’environnement naturel.

Le lien de l’homme avec la nature s’est distendu et avec lui les facteurs de santé, d’équilibre et de régénération qu’apportent la relation avec le monde vivant.
L’action de l’homme s’est même révélée, ces  derniers temps, de plus en plus destructrice vis à vis de la nature : les forêts, les animaux, l’eau ont été traités sans égards pour des fins égoïstes, et utilisés comme de simples marchandises.

L’homme, qui est un être naturel de par son corps, reçoit de la nature des impressions apaisantes et harmonisantes qui lui viennent par les perceptions sensibles : le bruit de l’eau, les couleurs de la prairie avec ses fleurs, le bleu du ciel, l’odeur des prés fraîchement coupés.
En quittant peu à peu le milieu naturel pour s’installer dans des espaces de  plus en plus urbanisés, l’homme s’isole de ces influences bénéfiques et s’émancipe de la Terre mère.

Cette transformation des conditions de vie correspond à une nécessité de l’époque moderne : l’homme veut se trouver lui-même, ne plus dépendre des conditions naturelles, créer un milieu social. Cette libération s’accompagne cependant du  danger de créer un milieu chaotique et déshumanisé, car l’homme peut utiliser la  technique de manière destructrice.

Comment peut-on créer, par l’architecture, l’urbanisme, un milieu favorable à l’homme et respectueux de l’environnement ? Il est nécessaire pour cela de maîtriser ce qui agît de façon bénéfique dans la relation Homme – Nature.

Si l’on pouvait retrouver dans le milieu créé par l’homme, les mêmes qualités harmonisantes et vivifiantes qu’apporte la nature, si l’on pouvait prolonger son action à travers la manière de construire, l’usage des matériaux ; si l’on pouvait créer des espaces, tracer des rues, aménager des habitations, où les perceptions, mouvements, couleurs, diversités des formes, sensations olfactives apporteraient le même bien-être que celui qu’offre la nature, alors les créations de l’homme seraient véritablement durables et positives pour l’avenir de ses enfants.

Athys FLORIDE
Professeur de Philosophie

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