Architecture organique : les enjeux de notre époque

Le 20ème siècle, entre la décomposition fonctionnelle et l’unité du vivant

Le développement de l’architecture aura tout au long du siècle à s’expliquer avec cette notion de fonctionnalisme.

Il s’agit en fait d’une recherche de sens qui puisse donner aux formes, aux structures, leur justification conformément aux exigences de transparence et de vérité.

  • Les uns vont s attacher plutôt à une logique objective des formes en associant la fonction aux données constructives, purement matérielles et à une utilisation rationnelle de l’espace.
  • D’autres chercheront à travers la forme l’expression d’une dimension plus sensible et humaine en se référant au mouvement, à la globalité et à la complexité de l’expérience spatiale.

Aux Etats Unis, Frank Lloyd Wright va développer l’architecture organique dans plusieurs directions : le bâtiment doit s’inscrire organiquement dans le paysage, relier l’espace intérieur avec l’environnement extérieur, emprunter à la nature ses matériaux, sa richesse volumétrique et sa liberté de composition.
Pour lui, l’architecture organique correspond à une exigence culturelle de l’époque moderne, à une nouvelle synthèse de l’art, de la science et de la religion.

On retrouvera d’ailleurs cette même aspiration autour des années 1920 parmi les fondateurs du Bauhaus en Allemagne comme chez de nombreux artistes d’Europe du centre.

La maison sur la cascade, Frank Lloyd Wright
La maison sur la cascade, Frank Lloyd Wright, 1935-1939, Pennsylvanie

« Ce que nous appelons architecture organique n’est pas seulement une question d’esthétique, de culte ou de mode, mais un véritable mouvement, basé sur la profonde conviction d’une nouvelle unité de la vie humaine dans laquelle l’art, la science et la religion sont uns : forme et fonction sont considérées comme une unité ; cela va aussi avec la démocratie » (Franck Lloyd Wright).