Architecture organique : les enjeux de notre époque

Introduction

L’architecture contemporaine doit composer entre les exigences de la modernité et la recherche d’une réconciliation avec la nature. L’évolution des formes de vie, le développement scientifique et technologique et les mutations sociales qui ont caractérisé le 20ème siècle ont conduit l’architecture à se libérer des traditions du passé et à définir de nouveaux critères d’expression plus conformes à la conscience moderne.

Décor art nouveau, Alexandre Bigot
Décor art nouveau en grès flammé, Alexandre Bigot, Paris – Photo : J-P Dalbéra, licence CC

L’évolution du siècle passé a montré que les progrès scientifiques et technologiques, tout comme le développement accéléré de la production et de la consommation se faisaient au détriment de l’environnement, qu’ils risquaient d’épuiser les ressources de la terre et de compromettre les possibilités de vie des générations futures.

On va rechercher la transparence, la vérité des structures, la liberté formelle, se dépouiller des ornements et des lois de composition hérités des cultures antiques dont le langage semble périmé.
Mais en pénétrant dans l’ère de l’industrialisation et de l’urbanisation, l’architecture moderne perd également son lien à la nature et ses processus d’autorégulation.

C’est pourquoi la question d’une architecture organique, respectueuse de l’environnement et s’inscrivant dans une perspective de développement durable est aujourd’hui pleinement d’actualité.

Il semble en effet que dans la mesure où l’évolution de la vie moderne nous soustrait à l’action bénéfique et harmonisante du milieu naturel, il devient nécessaire de se saisir de ces forces et processus pour générer et réguler notre milieu bâti.